Ce projet de vidéo a germé en avril dernier, quand un de mes abonnés a laissé un commentaire sur ma critique de "Comment draguer tous les mecs". En relisant ce que j'avais rédigé au sujet du film, j'ai reconnu le nom d'un des acteurs, qui m'avait marqué par son look : Jean-Marie Vauclin.
Ce nom, je le connaissais car il s'avère que Norbert Moutier avait eu un projet de comédie avec cet acteur en vedette, et il lui avait aussi fait jouer un tout petit rôle dans Hemophilia.
Ce hasard m'a motivé à retrouver la trace de Vauclin et à le contacter.
Son interview devait au départ servir à mon documentaire sur Moutier, mais j'en ai profité pour lui poser des questions sur ses comédies... car dans les années 80, Vauclin faisait partie des vedettes de la comédie franchouillarde !
Et ce n'est que la veille de son interview qu'il m'apprit qu'il était encore en contact avec Daniel Derval, autre comédien phare de cette époque, qui a souvent joué pour Max Pécas.
Je n'avais pas du tout prévu que cette première rencontre avec Vauclin évolue en une vidéo à part entière sur lui, Derval, et la comédie Française des années 70-80... mais l'opportunité s'est présentée à moi, et je me suis dit que si je ne la saisissais pas, personne d'autre n'allait recueillir ces témoignages.
Moi qui jusque là n'en avais vu que très peu, je me suis plongé pour l'occasion dans pas mal de ces comédies.
Je suis content de pouvoir présenter ce point de vue sur tout un pan délaissé du cinéma Français, mais surtout je suis absolument ravi d'avoir rencontré ces deux personnalités hautes en couleur, et de pouvoir les mettre en avant par le biais de ces interviews.
Le duo est drôle et attachant, mais j'ai surtout eu l'occasion de voir plusieurs fois Jean-Marie Vauclin, qui est tout simplement un des types les plus sympathiques que j'aie rencontrés.
Après sa première interview, il nous racontait la fois où il était passé à côté d'un rôle de méchant car le réalisateur lui avait dit que ça ne pouvait pas coller : en voyant Vauclin, il avait envie d'être son ami. Et ça résume bien l'impression que laisse l'acteur.
J'espère que l'interview vous fera aimer, vous aussi, Vauclin et Derval :
Comme la compression Youtube est dégueulasse, j'ai aussi mis la vidéo sur Vimeo (c'est un peu mieux, mais comme le compte gratuit ne permet d'uploader que 500MO, j'ai dû pas mal compresser la vidéo avant de l'uploader... oh, well...)
Par ailleurs, un grand merci à Otto Rivers qui nous a aidé pour le second tournage, et dont la compilation musicale "Cocoricon 4" m'a beaucoup servi pour cette vidéo :
https://etendardsanglant.blogspot.com/2019/08/max-pecas-special-cocoricon-4-les.html
En bonus, quelques pubs de Vauclin que vous pouvez trouver sur Youtube :
jeudi 17 octobre 2019
samedi 24 août 2019
Scans : Documents sur Sexandroïde
On avait chroniqué le film horrifique/érotique Sexandroïde de Michel Ricaud, dans un de nos premiers épisodes de Cassettes Mercenaires : http://conneriessurvhs.blogspot.com/2016/04/cassettes-mercenaires-episode-4.html
C'est dommage, ce n'est que bien plus tard que j'ai trouvé, par hasard, des documents supplémentaires sur le spectacle grand-guignolesque du Petit Mescal, qui a donné naissance au film.
Le premier article vient du Mad Movies 41 de mai 1986.
Le second document vient de L'écran fantastique de janvier 1996 (10 ans après !) ; c'est le cinéaste Julien Richard-Thomson qui me l'a scanné après que je sois tombé dessus par hasard quand je l'avais interviewé pour mon documentaire.
Pour rappel, le film Sexandroïde date de 1987.
Quand on lit ces articles, c'est quand même fou d'imaginer aujourd'hui des spectacles gores et érotiques dans des discothèques !
Cliquez sur les photos pour les agrandir :
C'est dommage, ce n'est que bien plus tard que j'ai trouvé, par hasard, des documents supplémentaires sur le spectacle grand-guignolesque du Petit Mescal, qui a donné naissance au film.
Le premier article vient du Mad Movies 41 de mai 1986.
Le second document vient de L'écran fantastique de janvier 1996 (10 ans après !) ; c'est le cinéaste Julien Richard-Thomson qui me l'a scanné après que je sois tombé dessus par hasard quand je l'avais interviewé pour mon documentaire.
Pour rappel, le film Sexandroïde date de 1987.
Quand on lit ces articles, c'est quand même fou d'imaginer aujourd'hui des spectacles gores et érotiques dans des discothèques !
Cliquez sur les photos pour les agrandir :
dimanche 24 mars 2019
Liste de recherche de documents sur Norbert Moutier
Pour mon documentaire Norbert Moutier : Le cinéma de B à Z, il y a pas mal de documents, de photos, d'articles et d'interviews que j'ai pu amasser, soit en achetant tel ou tel ouvrage ou magazine, soit en récupérant des scans qu'on m'a envoyés.
Mais il y a encore pas mal d'infos ou documents que je cherche toujours, et en voici une liste :
-Article du fanzine Fantasticorama 1, contenant une longue interview de Norbert Moutier.
-Article de Starfix sur la sortie d'Ogroff (entre 1983 et 1986 je suppose)
-Article de Ciné zine zone 75, sur Alien platoon.
-Articles d'autres Ciné zine zone, si jamais il y en a d'autres qui parlent des films de Moutier, sans que je le sache (j'ai déjà le numéro où il est question de Trepanator).
-Article de Ciné zine zone sur les Cinémas de quartier, écrit par Norbert Moutier, où il parle de "la journée d'un cinéphile fou". (on m'a dit que l'article faisait une trentaine de pages, je ne pensais pas que c'était autant, donc je comprendrais qu'on ne puisse le scanner/en faire des photos).
-Des couvertures de Thriller movies, Les dents du vampires, et Le petit bédéraste du 20ème siècle (d'autres fanzines moins connus de Norbert)
-Des scans des premiers Monster bis, notamment où l'on peut voir des BD dessinées par Norbert.
-Article du magazine américain Dark side, sur le gore français, où l'on parle notamment d'Ogroff.
-Des articles divers écrits par Moutier dans Impact, L'écran fantastique, Vendredi 13, Toxic, Fantastyka, Blue video films, ou autres (je pense que j'ai déjà ce qu'il faut, mais au cas où...)
-Des pubs diverses dans Toxic, L'écran fantastique, ou Fantastyka, pour la boutique BD-ciné ou les VHS des films de Moutier.
-Un scan, ou des photos en bonne qualité, des jaquettes des premières éditions VHS d'Ogroff, vendues par Norbert Moutier lui-même.
-Un enregistrement d'une interview de Jean Rollin et de Quelou Parente, dans la boutique BD-ciné, par Aure Atika, pour Nova (Quelou Parente m'a parlé de cette interview, mais je n'en ai retrouvé aucune trace).
-Des photos de Norbert Moutier, et de la boutique BD-ciné.
Comme vous le savez peut-être déjà, mon documentaire est un projet non rémunéré, et il sera normalement dispo gratuitement sur Youtube. En remerciement contre l'apport d'infos et de documents, je propose tout simplement votre nom au générique... et un documentaire éventuellement plus riche.
UPDATE :
Les documents qu'on ma fournis entretemps :
-Article dans Mad movies 31 sur le 1er festival du film Super 8 (où a été projeté Ogroff).
-Les numéros de Monster bis sur Jean Rollin ; je cherche des scans des couvertures et éventuellement de quelques articles, pour servir d'illustration, puisque Rollin et Moutier ont souvent collaboré.
-Un enregistrement de la diffusion sur MCM de la Nuit gore en 1996 ; la rumeur circule que Trepanator y avait été diffusé, mais l'information m'a été réfutée par Olivier Richard, qui travaillait pour la chaîne.
Mais il y a encore pas mal d'infos ou documents que je cherche toujours, et en voici une liste :
-Article du fanzine Fantasticorama 1, contenant une longue interview de Norbert Moutier.
-Article de Starfix sur la sortie d'Ogroff (entre 1983 et 1986 je suppose)
-Article de Ciné zine zone 75, sur Alien platoon.
-Articles d'autres Ciné zine zone, si jamais il y en a d'autres qui parlent des films de Moutier, sans que je le sache (j'ai déjà le numéro où il est question de Trepanator).
-Article de Ciné zine zone sur les Cinémas de quartier, écrit par Norbert Moutier, où il parle de "la journée d'un cinéphile fou". (on m'a dit que l'article faisait une trentaine de pages, je ne pensais pas que c'était autant, donc je comprendrais qu'on ne puisse le scanner/en faire des photos).
-Des couvertures de Thriller movies, Les dents du vampires, et Le petit bédéraste du 20ème siècle (d'autres fanzines moins connus de Norbert)
-Des scans des premiers Monster bis, notamment où l'on peut voir des BD dessinées par Norbert.
-Article du magazine américain Dark side, sur le gore français, où l'on parle notamment d'Ogroff.
-Des articles divers écrits par Moutier dans Impact, L'écran fantastique, Vendredi 13, Toxic, Fantastyka, Blue video films, ou autres (je pense que j'ai déjà ce qu'il faut, mais au cas où...)
-Des pubs diverses dans Toxic, L'écran fantastique, ou Fantastyka, pour la boutique BD-ciné ou les VHS des films de Moutier.
-Un scan, ou des photos en bonne qualité, des jaquettes des premières éditions VHS d'Ogroff, vendues par Norbert Moutier lui-même.
-Un enregistrement d'une interview de Jean Rollin et de Quelou Parente, dans la boutique BD-ciné, par Aure Atika, pour Nova (Quelou Parente m'a parlé de cette interview, mais je n'en ai retrouvé aucune trace).
-Des photos de Norbert Moutier, et de la boutique BD-ciné.
Comme vous le savez peut-être déjà, mon documentaire est un projet non rémunéré, et il sera normalement dispo gratuitement sur Youtube. En remerciement contre l'apport d'infos et de documents, je propose tout simplement votre nom au générique... et un documentaire éventuellement plus riche.
UPDATE :
Les documents qu'on ma fournis entretemps :
-Article dans Mad movies 31 sur le 1er festival du film Super 8 (où a été projeté Ogroff).
-Les numéros de Monster bis sur Jean Rollin ; je cherche des scans des couvertures et éventuellement de quelques articles, pour servir d'illustration, puisque Rollin et Moutier ont souvent collaboré.
-Un enregistrement de la diffusion sur MCM de la Nuit gore en 1996 ; la rumeur circule que Trepanator y avait été diffusé, mais l'information m'a été réfutée par Olivier Richard, qui travaillait pour la chaîne.
mercredi 20 février 2019
Analyse : Cinéman, de Yann Moix (2009)
Voilà une vidéo que j'avais hâte de mettre en ligne, on l'a tournée il y a 2 semaines, malheureusement j'ai été retardé par le fait de devoir aller au travail, dormir, et manger...
Ça fait 9 ans que Théo et moi avons vu Cinéman pour la première fois, mais ce n'est qu'il y a quelques mois que m'est venue l'envie soudaine de commander le DVD, qu'on a écouté le commentaire audio, et qu'on s'est dit qu'il fallait vraiment qu'on fasse une chronique vidéo de ce nanar.
Je peux dire maintenant qu'il est impossible que quiconque soit plus obsédé par ce film que nous.
On citait déjà des répliques de temps à autres, mais à force de bosser sur cette chronique, de réfléchir à des aspects du film, et de faire des recherches diverses sur ce qu'il y a autour, ça nous a encore plus obsédé.
On est devenus accros au jeu de Franck Dubosc, dont on a vu jusque là 6 autres films, et l'intégrale de ses sketchs Pour toi public sortis en DVD.
Et en zappant sur Paris première une nuit vers 2h du matin, j'ai aussi découvert que Yann Moix avait sa propre émission, et dès le lendemain, j'ai pris des places pour faire partie du public, afin de faire signer le DVD de ce qui est, clairement, un de mes nanars favoris.
Avec Théo, il nous arrive maintenant de discuter de l'univers du film, de parler des implications d'une scène ou d'une réplique, de chercher de nouvelles incohérences, et d'imaginer des intrigues pour une suite qui n'existera jamais.
Comme on a préféré ne pas tout répertorier dans la vidéo pour ne retenir que l'essentiel, je vous mets quand même une liste au bas de cet article de toutes les réflexions qu'on a eu sur le film.
Cette vidéo servira, j'espère, à donner envie de voir Cinéman à ceux qui hésitent encore, et à nous débarrasser un peu de notre obsession malsaine pour cette catastrophe filmique, histoire de pouvoir passer à autre chose.
Pour plus de rigolade, vous pouvez aussi lire ce thread que j'avais fait sur Twitter à propos du commentaire audio du DVD, qui est presque aussi drôle que le film lui-même :
https://twitter.com/ConneriesSurVHS/status/1076203145397702657
Avant de bosser sur cette chronique, j'avais rien spécialement contre Yann Moix, malgré certaines âneries qu'il avait sorti par le passé ; je crois que j'avais de l'affection pour lui, pour nous avoir fourni un film aussi formidablement raté.
Mais à force de voir des interviews, et de tomber sur de nouveaux propos sujets à polémique (et il y en a eu pas mal ces derniers temps), je me suis aperçu à quel point il pouvait être odieux. Bizarrement, il a beau être conscient que Cinéman est un ratage intégral, il se vexe dès qu'on en dit du mal. Et il prend un plaisir sadique à démonter les gens à la TV, avec une argumentation plus que foireuse.
Ce que j'ai trouvé particulièrement ironique, c'est qu'il a récemment bashé Kev Adams (que je n'aime pas non plus) en prétendant que celui-ci avait inventé "l'humour qui ne fait pas rire". Moix tend la perche pour que les gens lui rappellent Cinéman.
Mon opinion sur le réalisateur a changé en même temps que je montais la chronique, et alors qu'au début je me demandais si on se foutait pas trop de sa gueule dans notre vidéo (j'ai même retiré une phrase ou deux que je trouvais trop méchantes), j'en suis venu à vouloir montrer davantage à quel point il est méprisable.
Mais bon, ça aurait surchargé la vidéo, et je pense que Moix fait lui-même déjà un très bon boulot pour se rendre antipathique.
En tout cas, pour ceux que ça intéresse, voici les vidéos complètes dont on utilise des extraits dans notre chronique ; regardez celle avec Bénabar jusqu'à la fin parce que Moix y est vraiment odieux.
Pour ce qui est de nos remarques supplémentaires sur Cinéman :
> Un détail :
-En observant de près une des photos de tournage, j'ai vu à l'arrière-plan qu'il y a une fausse affiche de film pour Mort et vie d'Edith Stein, qui est en fait un livre de Yann Moix.
> Des erreurs :
-Même le mixage son est foiré : il y a de grosses variations de niveau parfois, et une scène où il manque un bout de phrase : le réceptionniste au début du film dit "Vous avez reçu un coup de fil un certain Jean-Claude Duss", et soit il manque une pause, soit il manque le son du "d'" avant "un certain".
-Quand Régis est sous-titré et qu'on lit "C'est un coup de Pierre Richard", on n'entend nullement Régis parler de Pierre Richard à ce moment précis, alors qu'il prononce le prénom de Sidonie.
-Durant la séquence de Tarzan à l'envers, on voit deux fois le même plan d'un singe sur une liane (mais inversé, l'une des deux fois), et il y a un Tarzan qui a la tête tronquée par un recadrage. Ils ont même pas pu recadrer le plan correctement, quoi...
> Des incohérences :
-C'est tellement flou que j'ai préféré ne pas en parler dans la vidéo, à défaut de pouvoir en tirer un propos clair et net, mais il est difficile de savoir si Cinéman est un simple acteur ou devient un personnage de film, et c'est pareil pour Viviane et Craps. Le nom de Viviane est sur l'affiche de Sissi mène le bal, ce qui porte à croire que c'est le nom de l'actrice, mais ça n'est jamais indiqué clairement, et au départ, je croyais que Viviane Cook était le nom d'un personnage dans Sissi. Je crois qu'au final, c'est censé être elle qui joue Sissi, mais ça n'est pas explicité.
-Au moins une fois (voire deux), Régis se rend dans un film sans embrasser la broche de Viviane.
-Craps est conscient d'être un acteur/personnage de film, et il semble avoir déjà affronté d'autres hommes issus du réel, pourtant il est surpris en voyant la date sur la carte d'identité de Deloux, tandis qu'ils sont dans un western... par contre, la carte d'identité en elle-même, ça l'étonne pas.
-Durant le repas dans Robin des bois, Viviane parle de Craps en disant qu'au début il n'était pas aussi méchant, et qu'il lui a permis de voir qu'il y avait une vie en dehors de Sissi... on croirait qu'elle a été kidnappée il y a longtemps, alors que c'est censé être arrivé un ou deux jours plus tôt.
-Quand Pierre Richard compare Régis à Alice au pays des merveilles, au détour d'une phrase il balance qu'elle y est allée par "le vieux chêne, là-bas". On sent vraiment l'idée improvisée au dernier moment, sans se soucier de la cohérence, parce que maintenant ça place Cinéman dans un univers partagé avec Alice aux pays des merveilles ? Oh, man...
(sérieusement, je suis sûr que personne n'a jamais imaginé que des gens allaient autant se prendre la tête sur les détails de ce film maudit, pas même Yann Moix)
Ça fait 9 ans que Théo et moi avons vu Cinéman pour la première fois, mais ce n'est qu'il y a quelques mois que m'est venue l'envie soudaine de commander le DVD, qu'on a écouté le commentaire audio, et qu'on s'est dit qu'il fallait vraiment qu'on fasse une chronique vidéo de ce nanar.
Je peux dire maintenant qu'il est impossible que quiconque soit plus obsédé par ce film que nous.
On citait déjà des répliques de temps à autres, mais à force de bosser sur cette chronique, de réfléchir à des aspects du film, et de faire des recherches diverses sur ce qu'il y a autour, ça nous a encore plus obsédé.
On est devenus accros au jeu de Franck Dubosc, dont on a vu jusque là 6 autres films, et l'intégrale de ses sketchs Pour toi public sortis en DVD.
Et en zappant sur Paris première une nuit vers 2h du matin, j'ai aussi découvert que Yann Moix avait sa propre émission, et dès le lendemain, j'ai pris des places pour faire partie du public, afin de faire signer le DVD de ce qui est, clairement, un de mes nanars favoris.
Avec Théo, il nous arrive maintenant de discuter de l'univers du film, de parler des implications d'une scène ou d'une réplique, de chercher de nouvelles incohérences, et d'imaginer des intrigues pour une suite qui n'existera jamais.
Comme on a préféré ne pas tout répertorier dans la vidéo pour ne retenir que l'essentiel, je vous mets quand même une liste au bas de cet article de toutes les réflexions qu'on a eu sur le film.
Cette vidéo servira, j'espère, à donner envie de voir Cinéman à ceux qui hésitent encore, et à nous débarrasser un peu de notre obsession malsaine pour cette catastrophe filmique, histoire de pouvoir passer à autre chose.
Pour plus de rigolade, vous pouvez aussi lire ce thread que j'avais fait sur Twitter à propos du commentaire audio du DVD, qui est presque aussi drôle que le film lui-même :
https://twitter.com/ConneriesSurVHS/status/1076203145397702657
Avant de bosser sur cette chronique, j'avais rien spécialement contre Yann Moix, malgré certaines âneries qu'il avait sorti par le passé ; je crois que j'avais de l'affection pour lui, pour nous avoir fourni un film aussi formidablement raté.
Mais à force de voir des interviews, et de tomber sur de nouveaux propos sujets à polémique (et il y en a eu pas mal ces derniers temps), je me suis aperçu à quel point il pouvait être odieux. Bizarrement, il a beau être conscient que Cinéman est un ratage intégral, il se vexe dès qu'on en dit du mal. Et il prend un plaisir sadique à démonter les gens à la TV, avec une argumentation plus que foireuse.
Ce que j'ai trouvé particulièrement ironique, c'est qu'il a récemment bashé Kev Adams (que je n'aime pas non plus) en prétendant que celui-ci avait inventé "l'humour qui ne fait pas rire". Moix tend la perche pour que les gens lui rappellent Cinéman.
Mon opinion sur le réalisateur a changé en même temps que je montais la chronique, et alors qu'au début je me demandais si on se foutait pas trop de sa gueule dans notre vidéo (j'ai même retiré une phrase ou deux que je trouvais trop méchantes), j'en suis venu à vouloir montrer davantage à quel point il est méprisable.
Mais bon, ça aurait surchargé la vidéo, et je pense que Moix fait lui-même déjà un très bon boulot pour se rendre antipathique.
En tout cas, pour ceux que ça intéresse, voici les vidéos complètes dont on utilise des extraits dans notre chronique ; regardez celle avec Bénabar jusqu'à la fin parce que Moix y est vraiment odieux.
Pour ce qui est de nos remarques supplémentaires sur Cinéman :
> Un détail :
-En observant de près une des photos de tournage, j'ai vu à l'arrière-plan qu'il y a une fausse affiche de film pour Mort et vie d'Edith Stein, qui est en fait un livre de Yann Moix.
> Des erreurs :
-Même le mixage son est foiré : il y a de grosses variations de niveau parfois, et une scène où il manque un bout de phrase : le réceptionniste au début du film dit "Vous avez reçu un coup de fil un certain Jean-Claude Duss", et soit il manque une pause, soit il manque le son du "d'" avant "un certain".
-Quand Régis est sous-titré et qu'on lit "C'est un coup de Pierre Richard", on n'entend nullement Régis parler de Pierre Richard à ce moment précis, alors qu'il prononce le prénom de Sidonie.
-Durant la séquence de Tarzan à l'envers, on voit deux fois le même plan d'un singe sur une liane (mais inversé, l'une des deux fois), et il y a un Tarzan qui a la tête tronquée par un recadrage. Ils ont même pas pu recadrer le plan correctement, quoi...
> Des incohérences :
-C'est tellement flou que j'ai préféré ne pas en parler dans la vidéo, à défaut de pouvoir en tirer un propos clair et net, mais il est difficile de savoir si Cinéman est un simple acteur ou devient un personnage de film, et c'est pareil pour Viviane et Craps. Le nom de Viviane est sur l'affiche de Sissi mène le bal, ce qui porte à croire que c'est le nom de l'actrice, mais ça n'est jamais indiqué clairement, et au départ, je croyais que Viviane Cook était le nom d'un personnage dans Sissi. Je crois qu'au final, c'est censé être elle qui joue Sissi, mais ça n'est pas explicité.
-Au moins une fois (voire deux), Régis se rend dans un film sans embrasser la broche de Viviane.
-Craps est conscient d'être un acteur/personnage de film, et il semble avoir déjà affronté d'autres hommes issus du réel, pourtant il est surpris en voyant la date sur la carte d'identité de Deloux, tandis qu'ils sont dans un western... par contre, la carte d'identité en elle-même, ça l'étonne pas.
-Durant le repas dans Robin des bois, Viviane parle de Craps en disant qu'au début il n'était pas aussi méchant, et qu'il lui a permis de voir qu'il y avait une vie en dehors de Sissi... on croirait qu'elle a été kidnappée il y a longtemps, alors que c'est censé être arrivé un ou deux jours plus tôt.
-Quand Pierre Richard compare Régis à Alice au pays des merveilles, au détour d'une phrase il balance qu'elle y est allée par "le vieux chêne, là-bas". On sent vraiment l'idée improvisée au dernier moment, sans se soucier de la cohérence, parce que maintenant ça place Cinéman dans un univers partagé avec Alice aux pays des merveilles ? Oh, man...
(sérieusement, je suis sûr que personne n'a jamais imaginé que des gens allaient autant se prendre la tête sur les détails de ce film maudit, pas même Yann Moix)
jeudi 24 janvier 2019
Interview de Lloyd Kaufman à Cannes 2013
Le son est vraiment pourri, mais Lloyd me fait trop marrer dans cette vidéo pour ne pas la re-partager. J'ai pensé à un moment ré-enregistrer mes questions, mais ça ne collait pas, j'ai donc tout sous-titré, d'autant plus que ça aide à éclaircir le propos de Lloyd Kaufman, qui fait quelques erreurs de français.
J'ai adapté certaines de ses phrases (c'est pour ça que ça diffère dès le "Soyez le bienvenue de Tromaville", qui est en fait sa traduction approximative de "Greetings from Tromaville").
J'ai supprimé plusieurs questions par rapport à la vidéo originale, parce qu'elles n'étaient pas intéressantes, ou n'étaient plus d'actualité.
dimanche 6 janvier 2019
Reportage : Troma au festival de Cannes 2013
Toxic avenger ressort en salles, Return to nuke'em high volume 2 est enfin sorti, et pour l'occasion le légendaire Lloyd Kaufman fait une tournée de projections et de dédicaces en France.
L'occasion parfaite pour que je déterre un montage vidéo que j'ai réalisé en 2013, alors que j'étais encore étudiant en école de cinéma.
Cette année-là, j'étais allé à Cannes pour assister à la projection du dernier film de Troma, et j'avais pris, au cas où, la seule caméra que j'avais à l'époque (une caméra DV cheap, avec prise de son direct), en me disant "on sait jamais, peut-être que je pourrai interviewer Lloyd Kaufman", sans trop y croire.
Il s'avère que Lloyd était incroyablement dispo et abordable auprès de ses fans ; j'avais demandé à un de ses assistants si je pouvais interviewer le boss, et j'ai dû attendre plusieurs jours, sans résultats. Mais en croisant Kaufman himself dans le Marché du film, je lui ai posé la question, et il a accepté direct ! Il se fichait de savoir si j'étais journaliste du Monde ou un étudiant qui écrivait juste pour un blog de ciné (j'appartenais à la 2nde catégorie, pour info), il a de suite fixé une date et une heure avec moi.
Et lorsqu'il a fallu décaler, il m'a personnellement appelé sur mon portable, pour s'excuser et trouver un nouveau rendez-vous.
C'était déjà incroyable de rencontrer quelqu'un dont j'adorais certains films, mais c'était encore plus dingue qu'il traite un simple fan avec autant d'égards (et ça fait quelque chose, quand le réalisateur de Poultrygeist t'appelles sur ton téléphone).
Durant mon séjour à Cannes, j'en ai profité pour filmer la Troma team au quotidien, obnubilé que j'étais par n'importe laquelle de leurs frasques, moi qui avais vu plusieurs fois le documentaire All the love you Cannes quand j'étais ado, et qui rêvais d'aller un jour au festival juste pour les croiser.
Le summum a été le tournage d'une séquence pour Return to nuke'em high volume 2, devant le Palais des festivals (sans autorisation, bien sûr). J'ai fait partie d'un de ces mutants qui crachent du slime vert, figure emblématique des productions Troma !
De retour de ce périple, je savais que j'avais suffisamment de rushes pour monter deux vidéos : une interview de Lloyd Kaufman, et un reportage sur le passage de Troma à Cannes.
Tandis que certains travaillaient sur leur projet de fin d'année, je monopolisais donc certains ordinateurs vacants dans les locaux de mon école de ciné, pour monter du Troma.
Et le travail avançait peu, car je n'arrêtais pas de montrer des extraits à n'importe quel étudiant passant par là, tellement fier d'avoir pu filmer tout ça.
J'ai plusieurs fois hésité à re-uploader mon "reportage" sur Youtube, car même si j'en étais terriblement fier à l'époque, j'avais utilisé le matériel très amateur que j'avais sous la main, et le son des interviews laisse vraiment à désirer.
J'ai quand même décidé de repartager ça, en réenregistrant quand même la voix-off, qui était encore plus horrible que le reste. Et comme je n'ai plus le projet de montage depuis longtemps, j'ai dû bidouiller pour remplacer la voix et la musique.
Au moins, vous allez voir l'ambiance que mettait la Troma team lorsqu'elle passait au festival, quand elle y était encore plus ou moins la bienvenue.
Pour ce qui est de l'interview complète de Lloyd Kaufman, dont j'étais également très fier, je ne sais pas encore si je la remettrai en ligne (ou alors dans une version raccourcie et sous-titrée) : le son est encore moins audible, et une partie du propos est devenu obsolète.
L'occasion parfaite pour que je déterre un montage vidéo que j'ai réalisé en 2013, alors que j'étais encore étudiant en école de cinéma.
Cette année-là, j'étais allé à Cannes pour assister à la projection du dernier film de Troma, et j'avais pris, au cas où, la seule caméra que j'avais à l'époque (une caméra DV cheap, avec prise de son direct), en me disant "on sait jamais, peut-être que je pourrai interviewer Lloyd Kaufman", sans trop y croire.
Il s'avère que Lloyd était incroyablement dispo et abordable auprès de ses fans ; j'avais demandé à un de ses assistants si je pouvais interviewer le boss, et j'ai dû attendre plusieurs jours, sans résultats. Mais en croisant Kaufman himself dans le Marché du film, je lui ai posé la question, et il a accepté direct ! Il se fichait de savoir si j'étais journaliste du Monde ou un étudiant qui écrivait juste pour un blog de ciné (j'appartenais à la 2nde catégorie, pour info), il a de suite fixé une date et une heure avec moi.
Et lorsqu'il a fallu décaler, il m'a personnellement appelé sur mon portable, pour s'excuser et trouver un nouveau rendez-vous.
C'était déjà incroyable de rencontrer quelqu'un dont j'adorais certains films, mais c'était encore plus dingue qu'il traite un simple fan avec autant d'égards (et ça fait quelque chose, quand le réalisateur de Poultrygeist t'appelles sur ton téléphone).
Durant mon séjour à Cannes, j'en ai profité pour filmer la Troma team au quotidien, obnubilé que j'étais par n'importe laquelle de leurs frasques, moi qui avais vu plusieurs fois le documentaire All the love you Cannes quand j'étais ado, et qui rêvais d'aller un jour au festival juste pour les croiser.
Le summum a été le tournage d'une séquence pour Return to nuke'em high volume 2, devant le Palais des festivals (sans autorisation, bien sûr). J'ai fait partie d'un de ces mutants qui crachent du slime vert, figure emblématique des productions Troma !
De retour de ce périple, je savais que j'avais suffisamment de rushes pour monter deux vidéos : une interview de Lloyd Kaufman, et un reportage sur le passage de Troma à Cannes.
Tandis que certains travaillaient sur leur projet de fin d'année, je monopolisais donc certains ordinateurs vacants dans les locaux de mon école de ciné, pour monter du Troma.
Et le travail avançait peu, car je n'arrêtais pas de montrer des extraits à n'importe quel étudiant passant par là, tellement fier d'avoir pu filmer tout ça.
J'ai plusieurs fois hésité à re-uploader mon "reportage" sur Youtube, car même si j'en étais terriblement fier à l'époque, j'avais utilisé le matériel très amateur que j'avais sous la main, et le son des interviews laisse vraiment à désirer.
J'ai quand même décidé de repartager ça, en réenregistrant quand même la voix-off, qui était encore plus horrible que le reste. Et comme je n'ai plus le projet de montage depuis longtemps, j'ai dû bidouiller pour remplacer la voix et la musique.
Au moins, vous allez voir l'ambiance que mettait la Troma team lorsqu'elle passait au festival, quand elle y était encore plus ou moins la bienvenue.
Pour ce qui est de l'interview complète de Lloyd Kaufman, dont j'étais également très fier, je ne sais pas encore si je la remettrai en ligne (ou alors dans une version raccourcie et sous-titrée) : le son est encore moins audible, et une partie du propos est devenu obsolète.
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